L’ignorance délibérée dans laquelle des centaines de millions d’hommes sont maintenus dans le monde entier nous oblige à ressasser cette simple vérité bien comme des mages, des mystiques, des hermétistes de tous les temps et de tous pays, ainsi que des traditionalistes Africains. Or c’est maintenant que la science officielle occidentale commence à s’intéresser timidement à la survie de l’âme après la mort du corps physique sous la pression de faits troublants qui démontrent irréfutablement le principe cosmique de la réincarnation.
« L’homme naît, vit, meut et plusieurs fois, tant qu’il n’a pas fini de « consommer » toutes les leçons d’évolution qu’il devrait apprendre à travers les expériences du plan d’existence qui est aujourd’hui le nôtre. « A chacune de ces réincarnation, l’homme vient sur terre avec un programme d’expériences à réaliser qu’on appelle « destin ». Son Sur-Moi, Corps Causal, Principe Bouddhique ou Ego Supérieur etc… (Tous ces termes désignent une seule et même réalité divine) le guide dans les actions à mener pour réaliser ce programme.
Mais l’ignorance dans laquelle la conscience objective du corps physique naît et évolue fait que l’homme méconnaît ce programme et n’en exécute qu’une infime partie, au prix de grands efforts d’envois de messages intuitifs par son Sur-Moi.
Or, depuis des milliers de nos années, lorsque l’évolution des consciences individualisées des humains avait atteint le niveau qu’il fallait, des révélations avaient été faites aux éléments les plus avancés pour connaître objectivement la conduite à tenir afin de mieux remplir les tâches d’une incarnation donnée. Une de ces révélations est le Fâ. Par sa pratique, nos aïeux savaient qu’il peut servir d’instrument de connaissance de notre déterminisme individuel dans une incarnation.
Mais puisque la destinée de chaque être humain est attachée dès ses naissances à sa propre personne, puis découle de ses pensées et de ses propos qui expriment ses convictions et acquisitions pour se matérialiser ensuite à travers les œuvres accomplies par ses propres mais, c’est l’impétrant lui-même qui, aidé par les devins dans la Forêt Sacrée, manipule les objets consacrés qui permettront de découvrir le thème de Fâ dont l’interprétation des contes, légendes, dictons, aphorismes et proverbes allégoriques, conduira à la connaissance objective de ce déterminisme caché.
Autrement dit, à travers les messages allégoriques de Fa, le Sur-Moi révèle à la conscience objective ignorante de l’impétrant les traits caractéristiques de son destin caché. La prise de conscience qui en résulte lui permet de connaitre grosso modo les événements qui jalonner le cours de sa vie sur les plans familial, matrimonial, professionnel, social, et même son après-vie immédiat sur terre : legs, progéniture, etc…
Entre parenthèses, les astrologues ne nous démentiront pas. Car si les influences des huit planètes initialement répertoriées de notre système solaire, transitant par les caractéristiques des douze signes du zodiac suffisent pour déterminer les traits fondamentaux des destinées individuelles des milliards d’humains que nous sommes, à combien plus forte raison les 256 signes de Fa qui tirent leur origine intemporelle des émanations divines qui forment la texture de tout l’Univers suffiraient pour révéler la destinées de toute l’humanité !
Afin de fixe une fois pour toutes ce qui précède, sans craindre le risque de me répéter, les traditionalistes Africains croient à la réincarnation qui est un principe cosmique inéluctable. Mais l’homme ne se réincarne pas pour le seul plaisir de renaître. Chaque nouvelle naissance est une occasion qui lui est offerte pour réaliser un programme d’expériences qui lui permettra de gravir des degrés dans l’échelle de l’évolution.
Or la conscience objective qui est l’instrument de collecte de ces expériences (avant leurs transferts dans la supra-conscience) naît dans l’ignorance de ce programme ou destin, car elle est liée à chaque corps physique dans lequel la personnalité renaît à chaque réincarnation, et périt avec lui à chaque transition ou mort.
Le Fa est bien le canal par lequel le Sur-Moi qui participe à l’omniscience divine et qui est chargé de porte chaque individualité à la perfection ou immoralité, lui permet de connaître ce qu’il devrait faire ou ne pas faire pour bien accomplir son destin-programme durant l’incarnation considérée. Voilà le Kpoli que les initiées vont recevoir dans « la forêt Sacrée », sans grande pompe ni faste, mais avec solennité !
Auteur: Doyen AZA Codjo Julien
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