GBÉ FÜ : Décret Divin

Au royaume d’Ifa, vivait un Corniste, dont le Cor très spécial émet un son merveilleux et unique au monde. Il est le corniste préféré du roi, qui le couvre de toutes sortes de dons. Il est donc très lié au roi avec qui il s’entendait à merveille. Un jour, le roi le convoqua au palais et lui ordonna de sonner le cor dans sept jours pour annoncer la cérémonie de mariage de sa fille unique. Seulement, notre corniste était envié et jalousé par ses autres confrères, qui voulaient sa place à tout prix.

Alors ils ont fait feu de tout bois pour lui voler le cor son précieux instrument de travail. N’ayant pas retrouvé son cor et l’ayant cherché partout, notre corniste se déppêcha d’aller chez fâ pour savoir par quelles voies et moyens il pourrait retrouver son instrument de travail, puisqu’il doit l’utiliser au jour J, qui s’approchait à grand pas. Il se confia donc à fâ :Corniste : Intelligence des Intelligences, toi qui vois le passé, le présent et le futur, je m’en remets à toi. Cela fait deux jours déjà que je ne retrouve pas mon cor, que j’ai cherché partout sans succès.

Mon précieux instrument de travail qui me permet de faire passer les messages du Roi à son peuple est porté disparu. Je ne pus manquer à mon devoir, et si cela arrivait la sentence serait à coup sûr la peine de mort vu l’importance du méssage à délivrer. Agboniregu aide moi je t’en supplie.fâ: reprend tes esprit et soit sans crainte. Nous allons consulter le sort pour savoir comment retrouver ton instrument de travail.

Au vu du thème apparu à la consultation, qui était Gbé-fu, et après exécution des sacrifices, fâ lui donna une motte de terre de barre pétrie et consacrée avec une poudre blanche qu’il devra enterrer au bord d’un cours d’eau : En allant enterrer la motte de terre blanche au bord d’un cour d’eau. Après avoir creusé le trou devant servir à accueillir la dite motte de terre, quelle ne fut pas sa surprise de retrouver son cor au fond de ce même trou. Tout content, il prit son cor, et enterra la motte de terre à l’endroit et rentra tout joyeux chez lui. Au jour J, il sonna le cor à la grande stupéfaction de tous ses ennemis. Quelques jours après le roi l’enjoint de sonner son cor dans trois jours pour annoncer la date des festivités annuelles du royaume.

Ayant constaté l’abscence de son cor, notre Corniste se rendit immédiatement chez fâ. Après consultation du sort, c’est encore le signe Gbé-fu qui apparu. Cette fois ci fâ lui remit une figurine de terre de barre consacrée avec une poudre noire à enterrer sur un tas d’ordure. Et comme pour la première fois, en allant enterrer la figurine de terre de barre, notre corniste retrouva son cor dans ce même trou qui devait acceuillir la figurine. Il sémparra aussitôt de son cor et enterra la figurine et rentra chez lui tout joyeux.

Au jour J de l’annonce des festivités annuelle du royaume, tout le monde entendit le merveilleux cor sonné. Les comploteurs ne s’en revirent pas. « Comment est-ce possible ? » se dirent-ils. Mais la témérité des comploteurs n’a pas faillit pour autant, ainsi que leur désir de nuire au corniste. Quelques jours après le roi fit encore appel à notre corniste pour demander le rassemblement de peuple à qui le roi doit délivrer dans trois jours un message d’une importance capitale.Le cor disparu à nouveau.

En effet au vu des deux précédents échecs cuisants, les ennemis de notre corniste ont pris la décision d’aller enterer cette fois-ci le cor volé, au pied du Tolègba, le lègba du peuple ; car se disent-ils : Qui oserait aller creuser aux pieds du Tolègba ?Ayant constaté une troisième fois la disparition de son cor, et vu l’échance qui approche, notre corniste, il ne rendit immédiatement chez fâ, qui après consultation du sort trouva encore le signe Gbé-fu. Après exécution des sacrifices, une figurine de terre de barre conscré avec une poudre rouge fut remise au corniste. Il a recu pour injonction d’aller l’enterrer au pied du Tolègba.

En allant exécuté la mise en terre de la figurine au pied de Tolègba, le corniste retrouva son cor. Au jour j les comploteurs était abasourdit d’entendre le merveilleux cor sonné. Finalement, les comploteurs capitulèrent et laissèrent notre corniste pour toujours en paix, comme quoi, ce qui vous revient de droit par décret Divin, personne ne peut vous en déposséder. Cette pour cette raison que pour ce signe, les bokͻnon en guise d’adra procèdent à la consécration de trois figurines de terre de barres.

Une blanche consacré et avec du caolin à enterrer au bord d’un cours d’eau ; une noir conscré avec de la poudre noir appelé Avi (résidu de poussière noir laissé par la fumée ou de cheminé, ou avec du charbon noir à enterrer sur un tas d’ordure et une troisième figurine de terre de barre rouge consacré avec du zɛn à enterrer chez le Tolègba. Ensuite on consacre à l’inité une flute appelé en fon kwἑ connu des bokͻnon, et qu’il sifle de temps en temps, surtout lorsqu’il a des défis ou challenges en vue.

Sagesse N° 16 : Ce que Dieu donne, aucune main ne peut l’arracher.

Allégories et Aphorismes : Gbé Fu Sɛ nά mɛ mͻn nͻ nyͻn yiCe que Dieu donne, aucune main ne peut l’arracher. Akpάtά logozo wɛ wa kpɛn bό nú kpͻ cό bͻ hlɛnhlɛn kà lɛ kpo ɖo kpͻkȏnù

La tortue a donner à la panthère un remède efficace contre la toux et pourtant elle a toujours la voie enraillée Les natifs de ce signe sont dotés d’une compétence particulière dans leur domaine d’activité professionnel qui les démarque des autres.

Cette qualité ou compétence est innée et représente un don divin, une aptitude acquise et développée dans leurs vies antérieures. Toute adversité ou jalousie ne pourrait leur enlever ou égaler ce don divin. Ils connaitront des crocs en jambes et subiront les affres de l’adversité et de la jalousie, mais ils sont dotés de la carapace nécessaire pour se relever et triompher chaque fois et toutes les fois. Ils disposent d’une compétence particulière qui est un don divin inaltérable.

E mά kò kú à kpɛn dͻ nͻ vͻ ɖo kͻ à

Tant qu’on ne meurt pas, la glaire ne manque pas dans la gorgeLes natifs de ce signe doivent faire du courage et de la perséverance leur leit motiv et garder toujours espoir. Quelle qu’en soit la situation ils ne doivent jamais se décourager, et ainsi ils pourront relever tous les défis auxquels ils seront confrontés.

Kpɛn ɖͻ tú tͻ nͻn tú bi à

Celui qui crache la glaire, ne peut en cracher la totalité. Il en reste toujours dans la gorge Quelqu’en soient les rivalités et les coups bas, ils s’en sortent toujours victorieux.

Ils retombent toujours sur leurs pieds après chaque situation difficile et sont divinement protégé contres les attaques dont ils sont victimes. Ceci découle surtout de la protection naturelle dont ils jouissent grâce aux Minon Nan très présent sur le signe, surtout lorsqu’ils vibrent en harmonie avec le signe.

Gbͻ ɖokpo mͻ nͻ blɛ gbɛkpͻ àzòn wɛ

La même biche ne saurait tromper deux fois la panthère Met un accent particulier sur les coups bas dont ils sont victimes, mais ils sont dotés d’une protection naturelle et d’une perséverance à toute épreuve.

Aman nͻn nú jakpata wὲ tɛ fà nú gbékpͻ bo tɛ gbe kú, bo ɖͻ é kun nͻn ɖͻ gbe ku o, gbe fu wɛ e nͻn ɖͻ.

La vipère a initié la panthère au fâ, et lui a trouvé gbe ku, mais dit que l’on ne dit pas gbe ku, mais plutôt gbe fu.Invite les natifs de ce signe à la gratitude en toute circonstance, et de rester positif. C’est de cette façon qu’ils pourront vibrer en harmonie avec le signe et bénéficier donc des grâces et de la guidance divine.

Amanͻn nú jakpata mͻn non yi dangbé xwèLa vipère ne va pas au temple des pithonKanlín àdantͻ adantͻ wé mͻ nͻ nͻ zun ɖokpo ͻ mɛ à

Deux surperprédateurs ne peuvent cohabiter pacifiquement dans la même savaneLes natifs du signe sont des leaders quelque soient leurs domaines d’activités.

Gbé kpͻ na ɖú axͻsú bͻ asi tͻn agbigbi ͻ nͻ gbɛ

La panthère veut être Roi, mais sa femme Agbigbi l’en empêche (agbigbi étant un oiseau nocturne fait référence à la sorcellerie, les matrones qui se réunissent la nuit)Les natifs qui ne vibrent pas en harmonie avec le signe, subissent souvent les affres et nuisances de la sorcellerie, c’est-à-dire de nos matronnes de la nuit. Les adra connu des Bokͻnon sur ce signe permettent d’andiguer un tel état des choses.

Sunu asigbἑ asigbἑ kpo ɖo yͻn nu asugbἑ asugbἑ kpo na wa kplé ɖo bάzan ɖokpo ͻ ji.

L’homme divorcé et la femme divorcée, se retrouveront tous un jour réunit sur la même couchette.

Cet aphorisme fait réfférence à la suivante historiette suivante : Un homme divorcé fatigué de sa situation de célibataire endurcit se rendit chez fâ pour savoir sur quel thème se baser pour trouver une femme à marier et rompre définitivement avec le célibat. Mais le même jour à la même heure, une femme qui elle aussi, lassée de sa solitude s’est aussi rendu chez le fâ pour avoir solution à son problème. Les consultations respectives des deux donnèrent le signe Gbé-fu. Pour faire les sacrifices et solucionner leur problème il faille trouver une natte appelée Dͻkpo. Arrivée au marché pour s’en en procureur, afin de permettre aux deux divorcés de faire chacun respectivement ses sacrifices, on ne trouva qu’une seule natte disponible.

Alors fâ prie la natte mais demanda à la la femme qu’au vue des circonstances si elle pouvait accepter partagé la même natte avec l’homme pour qu’ils puissent exécuter tous deux les sacrifices prescrits. La femme accepta. En effet la natte devrait être consacrée, et en temps normal si on avait trouvé une seconde natte au marché, chacun devrait respectivement de son coté avoir sa propre natte consacrée, et sur laquelle il ou elle devra passer la nuit jusqu’au lendemain.

Mais comme il y cas de force majeure les deux consultants furent réunit sur la même natte. Mais comme le hasard n’existe pas, tard dans la nuit, de causerie en causeries, d’échanges en échanges, de blagues en blagues et de rires en rires, les deux divorcés s’entichèrent d’amour, gardèrent le contact après les sacrifices et devinrent par la suite mari et femme, et fondèrent une famille. Et comme on le dit souvent en fon : vͻ dà, c’est-à-dire le sacrifice a été recu et approuvé par l’invisible.

C’est pour cette raison que lorsque celui qui a trouvé ce signe est célibataire ou divorcé ou sentimentalement instable, les bokͻnon qui connaissent très bien comment exécuté cet adra, le font à son profis pour lui permettre de trouver dans un délai assez court un partenaire pour la vie et une stabilité.

Interdits recommandations et divinités :

Les natifs de ce signe doivent éviter la consommation de la viande de porc (très important), le le coq, la moutarde locale ou importée, le piment rouge long, mil, le sorgho, le gombo, la viande de porc. Tout oiseau volant pour éviter les affres et nuisances de la sorcellerie. Etre patient et endurant. Toujours garder espoir et la foi. Divinités: Minon Nan, Bokͻ lègba, Sakpata, Dan.

Extrait du livre ” Les Légendes du Fâ, les 256 Sagesses d’Orunmila ” sortir aux Editions Fâ et Vodoun

Disponible au Bénin et sur Amazon :

Bénin: (+229) 95270203

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